Promenade matinale

Hasard? Préméditation? Toujours est-il que Lancelot se trouvait à quelques pas du banc sur lequel était assise Guenièvre. Et lorsque son regard se posa sur elle, ses yeux brillèrent d'un étrange éclat. Rares étaient les moments où elle était seule, vraiment seule.
A pas silencieux, il s'approcha d'elle et, dissimulé derrière un massif, observa un instant ses traits à la dérobée. Elle semblait énervée... La colère se peignit un bref moment sur le visage du chevalier en songeant que cette colère était sans doute due au Roi.
Sortant de sa cachette, il fit quelques pas vers elle et, courtoisement, s'arrêta à un mètre du banc. Il la salua les yeux étincellant.

-Ma Reine...

Guenièvre qui était perdue dans ses pensées sursauta en entendant une voix, elle regarda la personne à qui elle appartenait et ne put réprimer un sourire lorsqu'elle vit devant elle le seigneur Lancelot. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ressentait au fond d'elle même un étrange sentiment, elle ne saurait le décrire. Elle savait juste que lorsque Lancelot était là, elle se sentait bien, il était si prévenant avec elle, il l'écoutait lorsqu'elle avait besoin de parler, il ne la rabaissait jamais. En bref, il était tout le contraire de son mari. Elle lui sourit.

- C'est vous Seigneur Lancelot.....vous m'avez fait peur.

Une voile de confusion assombrit les traits de Lancelot et sa voix avait un peu perdu d'assurance lorsqu'il répondit :

-Veuillez m'excusez, ma Reine. Ce n'était pas dans mes intentions...

Cela ne l'empêcha néanmoins pas de s'approcher imperceptiblement du banc, la main sur la garde de son épée, en bon chevalier qu'il était.
Il détailla un peu plus que son rang ne lui permettait les traits de Guenièvre et reprit la parole, d'une voix douce aux accents interrogateurs, les sourcils légèrement froncés:

-Mais, vous semblez froissée?

Guenièvre eut un sourire rassurant à l'adresse de Lancelot lorsqu'elle vit que celui-ci s'excusait de l'avoir effrayée....Comme c'était aimable de sa part, c'est sûr que si c'était Arthur et non Lancelot devant elle, ce dernier aurait rit plutôt que de s'excuser....enfin, pour l'instant c'était Lancelot qui était là.

- Je le sais bien Seigneur Lancelot, ne vous inquiétez pas, c'est juste que j'étais perdue dans mes pensées....

Elle resta un moment silencieuse en regardant Lancelot, qui avait l'air de l'étudier de son regard, elle en fut un peu troublée et c'est presque avec soulagement qu'elle accueillit la question que le chevalier lui posait.

- Froissée ? Non, un peu soucieuse seulement....oh, ce n'est rien, le refrain habituel, seulement l'autre jour, j'ai voulu montrer à Arthur que je m'intéressait à ce qu'il faisait, et comme je pensais que vous ne cherchiez plus le graal, j'ai....enfin....je lui ai dit que c'était une bonne chose, et alors là, je ne vous racontes pas ce que j'ai eu droit comme reproches. Elle se mit à imiter Arthur "Oui, est-ce que vous savez ce qu'est le graal pauvre cruche..."

Elle regarda Lancelot.

- Enfin, ce genre de choses, pour finir, j'ai quitté la cuisine en lui disant qu'il n'avait qu'a venir lorsqu'il sera calmé.

Cette fois-ci, ce ne fut pas la confusion qui assombrit la barbe naissante de Lancelot, mais une colère bien réelle et ses yeux brillèrent d'une rage contenue.
Tiraillé entre la rage et l'étonnement -quoique le comportement d'Arthur envers sa femme l'étonnait de moins en moins-, il demanda :

-Il a osé vous traitez de cruche?

Les jointures de ses doigts étaient devenues légèrement blanches, tant elle serrait le pommeau de son épée. Il murmura entre ses dents, veillant à ce que la Reine ne puisse l'entendre :

-Pauvre con...

Lorsque la Reine leva le regard vers lui, il ne put faire autrement que d'y rester accroché. Toutefois, à sa dernière phrase, il ne put s'empêcher de lever un instant les yeux en direction du château comme si Arthur allait venir calmé, au moment même. Mais il replongea imédiatement dans les yeux de Guenièvre, ne pouvant ajouter aucun autre mot.

Guenièvre ne pensait pas qu'elle allait provoquer une telle réaction à Lancelot en lui racontant ce qui s'était passé entre Arthur et elle la veille. Oui il l'avait traité de cruche, mais ma foi ce n'était pas la première ni la dernière fois, cela elle en était certaine. Son mari avait toujours des mots tendres de ce genre à son égard, et ce n'était pas cela qui l'avait surprise, mais plutôt la vitesse à laquelle il s'était énervé.

- Oui, mais ce n'est pas la première fois.....c'est pas grave.

Il y avait une sorte de résignation dans la voix de la Reine, elle savait qu'Arthur avait toujours été comme ça avec elle et elle se disait qu'il ne changerait jamais, alors elle s'était habitué à ces qualificatifs. Elle remarqua que la main de Lancelot serra fort le pommeau de son épée, à tel point que ses doigts devinrent blancs. Guenièvre se demanda si elle ne venait pas de dire encore une bêtise.

- Qu'y a t-il Seigneur Lancelot, je vous ai contrarié ? J'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Lancelot suivit le regard de la Reine vers sa main et remarqua que son esprit avait transféré l'image d'Arthur sur le pommeau de son épée. Il s'empressa de relacher la pression des jointures de ses doigts et de faire un sourire rassurant à la Reine.

-Ho non, rassurez-vous, ma Reine, vous n'avez rien dit de mal.

Son regard avait quelque chose de lointain. Il aimerait tellement lui dire... Lui dire qu'elle méritait mieux que cet abruti même pas fichu de lui faire un môme et qui préférait passer ses nuits avec des maîtresses! Il aimerait tellement lui dire que lui, ses nuits, c'est avec elle qu'il les passerait... Quelle idée aussi de prendre pour Reine une femme qu'on n'aime pas et de ne pas pouvoir donner un héritier au trône de Bretagne et de rendre tout le royaume ridicule. A sa place, il y aurait déjà longtemps qu'il serait né, l'héritier!

Bon, c'était déjà ça, elle n'avait rien dit de mal pour une fois, mais il est vrai qu'avec Lancelot rien de ce qu'elle faisait ou disait ne semblait être stupide aux yeux du chevalier. Cela la changeait de son époux éternellement insatisfait. Même si il avait tenté de la rassurer, Guenièvre voyait bien qu'il y avait quelque chose qui tracassait Lancelot...mais quoi ?

- Vous êtes sûr que tout va bien Seigneur Lancelot ? Je vous trouves bien songeur tout à coup.

Il y avait quelque chose qui l'intriguait chez ce charmant jeune homme. Comment se fait-il qu'étant si attirant il ne trouves pas de jeune femme qui lui convienne, parce qu'il était évident qu'il devait y en avoir plus d'une à être amoureuse de lui. Guenièvre ne savait pas pourquoi elle pensait à cela soudainement, mais ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait de penser à une chose alors qu'elle parlait d'autre chose

Lancelot secoua légèrement la tête avec un sourire rassurant.

-Non, mais ne vous inquiétez pas. Je songeais juste qu'il était normal que vous ayez cru que la quête du Graal soit terminée...

Il la fixait sans ciller. Sa main, sur son pommeau, s'était nettement détendue. Il eut un bref haussement d'épaules.

-Et j'imagine que le Roi Arthur est fort préoccupé par les affaires de l'état, ce qui explique son emportement.

Son sourire tranquille - et protecteur? - s'accentua encore un peu plus.

-Je suis persuadé que vous le retrouverez calmé ce soir. Vous verrez.

Bien sûr, tout cela n'était que mensonge. Mais bon, il fallait bien que quelqu'un répare les pots cassés, puisqu'Arthur n'était même pas foutu de le faire.
Et s'il lui avait aussi menti sur ses sujets de réflexions, c'était par pure discretion. Il ne pouvait pas lui dire le fond de ses pensées à propos du Roi et de sa femme!

Guenièvre n'était pas vraiment convaincu par le fait qu'elle retrouverais Arthur calmé le soir parce que......oh non, elle avait complètement oublié que ce soir son mari partageait la couche de Démétra. Alors, bien sûr elle le retrouvera calmé mais seulement dans deux ou trois jours, elle regarda Lancelot et fit la moue

- Oui, il sera calmé, c'est sûr, mais ce ne sera pas grâce à moi........Enfin, ce n'est pas grave.

Elle regarda Lancelot en souriant, elle ne pouvait pas passer son temps à se plaindre à ce chevalier si aimable et patient avec elle. Patient, oui, jamais Lancelot ne s'était énervé après elle parce qu'elle ne comprenait pas telle ou telle chose. Cela la changeait beaucoup.

- En tout cas, je vous remercie de m'avoir réconforté Seigneur Lancelot, cela m'a fait du bien de vous parler.

[hj : Mille excuse pour le retard, je n'avais pas vu ta réponse ]

Lancelot dissimula un tic. Il n'ignorait pas qu'Arthur possédait de nombreuses maitresses. Et, malgré que ce soit une pratique somme toute jugée normale pour les souverains, le coeur de Lancelot ne pouvait s'empêcher de s'enfler de colère à cette idée.
Toutefois, l'heure n'était plus à l'énervement, et le compliment de la Reine lui emplit l'âme de joie.
Il inclina légèrement la tête avec un large sourire, et répliqua d'un ton doux :

-Vous savez que je suis toujours là, ma Reine...

[ hj : y a pas de mal ]

- Oui, je le sais Seigneur Lancelot, et je suis heureuse de pouvoir compter ainsi sur vous, mais....enfin je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse.

Guenièvre lui sourit doucement. Elle avait toujours peur de déranger les gens. Oh bien sûr le contraste entre Lancelot et Arthur s'agrandissait de minutes en minutes, et puis étant donné qu'elle était Reine, le chevalier aurait du respect pour elle et ne l'enverrait pas sur les roses comme le faisait son mari, mais elle était comme cela, elle ne voulait pas ennuyer tout le monde avec ses problèmes, car après tout, tout le monde en avait, ce n'était pas réservé qu'a elle seule. Elle se dit qu'en changeant le sujet de la conversation, peut-être l'intéresserait-elle plus.

- Dites moi Seigneur Lancelot, j'ai entendu quelques rumeurs vous concernant, et je vous avoue que je me pose certaines questions.....accepteriez-vous de m'éclairer un peu ? Mais je vous préviens tout de suite, c'est un sujet très personnel.

-Ne vous inquiétez pas, vous n'abusez nullement.

Un nouveau sourire rassurant et chaleureux accompagna ces paroles, avec un pétillement dans les yeux. Un pétillement qu'il n'avait qu'en compagnie de la Reine. Il n'y avait qu'en sa présence que l'austère Lancelot se dégelait un peu.
Pourtant, son sourire s'effaça et ses sourcils se froncèrent légèrement. Une rumeur, encore?
Il se rapprocha même légèrement de Guenièvre, alors qu'il avait veillé jusqu'ici à garder une certaine distance.
Sa ton était plus grave, mais il dit tout de même :

-Oui, bien sûr, je vous écoute...

La Reine se demanda soudain pourquoi elle avait voulu aborder ce sujet si personnel, enfin, elle se demanda cela surtout lorsqu'elle vit que Lancelot perdait de son sourire, elle ne voulait pas se le mettre à dos, elle ne voulait pas qu'il s'énerve. Enfin bon, maintenant qu'elle avait allumé la mèche, il fallait qu'elle continue.

- Et bien voilà, enfin, c'est un peu délicat, mais......promettez moi de ne pas vous mettre en colère hein ? Voilà, je voulais savoir si un jour vous pourriez venir au château avec votre Dame, parce que certaine personnes doutent de.......enfin de votre virilité.

Elle se sentait de plus en plus gênée, pourquoi lui avait-elle posé cette question. Arthur avait raison, elle était vraiment cruche.

Cette fois-ci, Lancelot ne put s'empêcher de tiquer. Son visage s'assombrit nettement et il tourna la tête sur le côté, les yeux à moitié levés, comme tentant de dominer une certaine irritation.
Quelques secondes à peine plus tard, il tourna son visage vers la Reine. Son ton était plus lent et avait perdu un peu de sa douceur. Toutefois, il tachait de ne pas se montrer blessant. Ce n'était pas tant après la Reine qu'il en avait -comment pourrait-il lui en vouloir, d'ailleurs? -, plutôt à tous ces imbéciles qui ne pouvaient pas comprendre la beauté de l'amour.

-Mon coeur n'appartient qu'à un Dame, et je n'en aurai point d'autre que celle-là.

Guenièvre trouvait cette attitude étrange, parce que même si elle n'aimait pas trop que son mari dorme avec ses maîtresse, c'était un fait admis qu'il en avait, et il avait parfaitement le droit d'en avoir, ce qui la dérangeait quand Arthur allait retrouver ses maîtresses, c'est qu'elle se retrouvait toute seule. Et là, Lancelot lui dit qu'il n'aimait qu'une seule femme...C'était vraiment très étrange.

- Ah bon, mais c'est bizarre, qu'un homme soit amoureux d'une seule femme.....Mais elle le sait au moins que vous l'aimez ?

La Reine était bien décidé à percer ce mystère, et puis, qui sait, peut-être qu'elle connaîtra bientôt l'identité de cette femme.

Un instant, il la fixa, le regard droit. Ses lèvres le brulaient, sa gorge entière était sèche. Sèche des paroles qu'il étouffait. Elle se retrouvait seule quand Arthur dormait avec une maitresse? Il comblerait sa solitude! Arthur l'engueulait? Il la consolerait ! Arthur n'était même pas foutu de lui faire un gosse? Lui, il le ferait !
Si seulement...
De sa main libre, celle qui n'était pas appuyée sur le pommeau de son épée, ,il fit un geste décidé dans l'air. Sa voix était ferme, mais il veillait à ne pas être sec.

-Elle ne doit pas le savoir! C'est l'épouse d'un ami fidèle.

Même dans son ignorance candide, elle était belle. Presque honteux, il détourna une nouvelle fois la tête légèrement sur le côté.

Et ben, il ne manquait plus que ça. Lancelot aimait la femme d'un de ses amis. Ce qu'il pouvait être compliqué ce garçon, la Reine leva les yeux au ciel.

- Et ben vous êtes spécial quand même, quitte à tomber amoureux d'une femme, vous ne pouviez pas en prendre une libre non ?

Guenièvre n'arrivait pas à imaginer quel pouvait être cette femme, parce qu'elle avait beau chercher, aucune des femmes des chevaliers ne pourraient aller avec Lancelot, enfin selon elle. Elle avait de la peine pour Lancelot, cela ne devait pas être facile pour lui d'aimer quelqu'un sans que cette personne ne soit au courant, et tout en sachant que jamais elle ne le saura.

Lorsque Lancelot tourna de nouveau la tête vers Guenièvre, son visage avait changé. S'il y avait encore quelque chose de déterminé dans ses traits et dans ses yeux, la dureté avait toutefois été remplacée par une certaine tristesse, voire même de la lassitude. Sa voix restait cependant ferme.

-L'amour ne se commande pas! Je ne l'ai pas choisi !

Non, mais enfin, qu'est-ce qu'ils avaient tous à croire qu'il pouvait aimer qui il voulait? Il n'avait pas décidé d'aimer la femme de son meilleur ami, non plus! Il ne s'agissait pas d'une stupide passade, comme Arthur en avait tant avec ses maîtresse sans être capable de regarder Guenièvre comme elle était vraiment. Non, lui, Lancelot, il aimait. Vraiment, et pour toujours.

Guenièvre regardait Lancelot et se demandait si finalement elle ne ferait pas mieux de laisser tomber cette conversation, car lepauvre homme semblait s'attrister de minutes en minutes. Elle en venait même à se demander si ce n'était pas ce qu'elle lui disait qui avait un tel effet sur lui. En désespoir de cause, elle tenta une touche d'optimisme.

- Enfin, si cette situation vous conviens et que vous êtes heureux ainsi, c'est le principal. Toutefois il y aurait une solution à votre problème.....

Et oui, pourquoi ne pas y avoir pensé plutôt, elle était même étonné que Lancelot n'y ait pas pensé lui-même, car la loi prévoyait ce cas de figure.

- Et oui, n'oubliez pas que si vous voulez la femme de quelqu'un, vous avez toujours un recours possible.

Elle le regarda en se demandant si il avait compris ce à quoi elle faisait allusion.

Lancelot eut un instant de stupéfaction. Heureux? Il semblait heureux? Mais il ne préféra pas relever ce point. L'aurait-il même voulu qu'il aurait été pris de court par la remarque de la Reine.
Un reccours possible... Ses jointures palirent de nouveau sous la pression qu'il leur imposait.

-Oui, je connais la coutume. Mais je ne peux pas tuer un ami cher à mon coeur!

Malgré tout l'air qu'il voulait se donner, le ton décidé de sa voix avait cette fois-ci une légère fêlure. Si Arthur passait à ce moment, Lancelot n'était pas sûr qu'il n'aurait pas abattu son épée sur cet imb... Il serra les mâchoires.

Ce garçon était vraiment d'un compliqué....lorsqu'on lui proposait une solution il ne l'acceptait pas, Guenièvre ne savait plus quoi lui dire.

- Alors vous êtes condamné à souffrir toute votre vie, puisque vous n'êtes pas heureux ainsi contrairement à ce que je croyais.

Puis devant l'air étonné de Lancelot

- Oui, je l'ai deviné à la tête que vous faisiez tout à l'heure. Mon pauvre ami....vous n'avez vraiment pas de chance....Vous méritez d'être heureux pourtant.

Oh là, il fallait qu'elle se reprenne, plus le temps passait et plus elle ressentait un sentiment étrange à être en compagnie du jeune homme, c'était un sentiment agréable, mais qui l'effrayait, et elle ne savait pas pourquoi.

Lancelot eut un sourire triste, un geste vague de la main, et ajouta à voix basse :

-Cela vaut mieux pour tous.

Puis, son sourire s'accentua soudain, et son regard se posa avec plus d'assurance sur le visage de Guenièvre. Un regard et un sourire qui dépassait ceux du chevalier servant.
Oui, il méritait d'être heureux. Bien plus que cet enfant gâté d'Arthur, soi-disant l'élu. Ah, malgré son amitié, il avait une folle envie de lui envoyer sa lame dans les côtes lorsqu'il se mettait à pavaner avec son titre d'élu!

- Si vous le dites

Guenièvre n'était pas très convaincue par les derniers mots de Lancelot, mais la conversation commençait à prendre un tour vraiment trop personnel, et cela allait devenir inconvenant, elle voulait éviter de mettre le chevalier dans l'embarras par quelques mots mal placés. Elle le regarda avec attention lorsqu'il se mit à sourire, elle avait l'impression que plus le temps passait plus le sourire de Lancelot s'agrandissait. Avait-il quelque idée en tête ? Ma foi ce n'était pas impossible.

Le temps de se séparer arriva, la Reine regarda Lancelot en lui souriant doucement.

- Bien, excusez-moi mon ami mais je vais devoir vous laisser.....j'espère que nous pourrons nous revoir pour causer ainsi à nouveau.

Elle se leva.

- Au revoir

Et s'éloigna.